Le sevrage du chien de la chasse aux chats

C’est généralement le vieux schéma voleur-proie : le chien chasse le chat. Ce dernier s’enfuit, se cache et a peur. En tant que propriétaire, vous pouvez et devez faire quelque chose à ce sujet. Avant tout : la patte de velours doit être protégée. Dans l’étape suivante, le chien doit modifier son comportement et éviter de chasser.

Mesures immédiates pour protéger le chaton

Avant de sevrer votre quadrupède de la chasse, vous devez protéger votre chat en tant que “victime” par des moyens simples. Offrez-lui suffisamment de possibilités de retraite ou des lieux sûrs dans l’appartement. Il s’agit principalement de celles que votre chien ne peut pas atteindre. Les endroits surélevés tels que les grattoirs ou les rebords de fenêtre protègent la patte de velours de votre chat contre d’éventuelles attaques. Il est particulièrement important que votre chat puisse manger en paix et aller aux toilettes, ces activités doivent être sans stress.

Choisissez un endroit pour les bols et les toilettes pour chats qui est tabou ou inaccessible à votre chien, par exemple, sécurisé par un portail pour chien. En cas d’extrême urgence, tenez votre moustache froide en laisse et gardez toujours votre chien à l’œil et soyez attentif aux signes annonçant le début de la chasse. Il peut s’agir, par exemple, d’un manteau relevé ou de lèvres habillées. Ensuite, distrayez-le ou montrez-lui que ce n’est pas bien s’il se comporte de manière agressive envers le chat.

Éviter la chasse par la hiérarchie : le chat doit être mieux classé

Pour éviter les bagarres entre chats et chiens, clarifier la hiérarchie à la maison Il ne suffit, souvent, pas que le chien considère le chat comme un membre de la meute, il doit savoir qu’elle est hiérarchiquement au-dessus de lui. Il doit être clair qu’il n’est pas permis de chasser ou de réprimer d’une manière ou d’une autre le poussin.

Quelques conseils simples vous permettront de mettre de l’ordre dans la hiérarchie. Tout d’abord, accordez à votre chat toute votre attention lorsque vous rentrez chez vous. Le chien sera accueilli en second lieu. Il en va de même pour la nourriture ; nourrissez d’abord votre chat, puis votre chien. Il en va de même pour les friandises. Votre compagnon à quatre pattes ne doit recevoir de friandises que lorsqu’il a fait quelque chose pour lui (“assis”, “donne la patte”) et après avoir vu que votre chat a reçu une friandise. Dans le meilleur des cas, votre chien reconnaîtra après peu de temps que le chaton appartient à la famille et a un rang supérieur à lui.

Comment atténuer un instinct naturel de prédation chez un chien ?

Vous n’en pouvez plus de sans cesse partir à la recherche de votre chien car il a pris ses pattes à son cou pour suivre une piste visiblement très alléchante ? Vous n’arrivez pas à travailler le rappel et le renoncement lorsque votre chien est attiré par une proie (ou un vélo, un jogger), manifestement, bien plus intéressante que vous ? Vous n’osez plus lâcher votre chien en balade par peur qu’il ne prenne la poudre d’escampette ? Découvrez des conseils pour atténuer l’instinct de prédation de votre chien.

Accepter la vraie nature de son chien

Un instinct, ça ne se supprime pas ! Eh oui, on ne chasse jamais le naturel, sinon, vous connaissez la suite ! Adopter un chien, c’est accepter sa vraie nature et ses instincts, cela doit former un tout que vous devez tolérer et avec lequel vous devez être prêt à évoluer.

Le choix de la race du chien avec qui vous choisissez de partager un bout de vie est très important ! Si vous ne souhaitez pas avoir un chien avec un fort instinct de prédation, alors éliminez d’ores et déjà toutes les races de chien de chasse, mais aussi toutes les races dites primitives. En effet, ce sont, de loin, les races les plus « touchées » par l’instinct de prédation très élevé.

Toutefois, même si vous optez pour un chien d’agrément, un chien de berger ou même un chien de garde, sachez que la prédation sera toujours plus ou moins présente, tous les chiens sans (presque) aucune exception ont cet instinct dans leurs gênes. L’instinct de prédation est, souvent, considéré comme négatif car un chien qui entre en prédation est un chien hors de contrôle pour son maître dans la plus part du temps. Mais cela peut changer, n’ayez crainte ! Quelques ajustements permettent, dans de nombreux cas, de contrôler et atténuer ce fameux instinct qui fait peur à tous les maîtres « novices » qui n’ont pas particulièrement envie de se mettre à la pratique de la chasse pour assouvir les besoins de leur chien.

Respecter et combler les besoins de son chien

Alors bien évidemment, la première chose à laquelle on pense lorsque l’on a un chien avec un fort instinct de prédation, c’est de le mettre à la chasse. Et pourquoi pas d’ailleurs, mais, qu’on se le dise : la pratique de la chasse ne convient, vraiment, pas à tout le monde.

Respecter et combler les besoins de son chien est primordial pour espérer suivre les conseils qui vont suivre. Cela participe d’ailleurs à la prise de conscience de la vraie nature de son chien et il ne faut jamais négliger l’importance du respect des besoins de son chien dans l’éducation. Un chien que l’on néglige et qui n’obtient aucune réponse à ses besoins fondamentaux deviendra une bombe à retardement, prête à exploser à tout moment. Cela engendrera alors, à coup sûr, des comportements considérés comme indésirables aux yeux des maîtres.

Et pour caricaturer, mais finalement pas tant que cela, ces mêmes maîtres viendront, au mieux, rencontrer un éducateur canin en présentant un chien désobéissant, cancre, borné et hyperactif (analyse facile et surtout faisant totalement abstraction de la grande part de responsabilité des maîtres). Et, au pire, ils emmèneront gentiment leur toutou au milieu d’une forêt ou devant les portes d’un refuge pour ne plus avoir à gérer les conséquences de leurs manques de prise de conscience et de responsabilités.

Ainsi, pour respecter et combler les besoins de son chien, cela passe principalement par :

  • permettre à son chien de s’exprimer dans une activité qu’il apprécie, qu’elle soit physique, mentale ou olfactive, et ce de manière précoce et régulière, pas uniquement lorsque le problème surgit.
  • lui proposer des exercices ou jeux ludiques et éducatifs en lien avec ses instincts régulièrement.
  • le sortir tous les jours en dehors de son jardin pour qu’il puisse explorer et sentir toutes les odeurs laissées par ses congénères et les autres animaux du coin.

Travailler des exercices ludiques et éducatifs

Lorsque l’on adopte un chien avec un instinct de prédation très développé, les premiers commandements à mettre en place et à privilégier sont : le renoncement avec des indications telles que « tu laisses » ou « stop » ainsi que le rappel, qui est d’ailleurs une forme de renoncement.

Attention, ces indications doivent être travaillées tout d’abord dans un environnement calme, sécurisé et que vous maîtrisé (votre jardin par exemple ou encore un parc clôturé) car n’espérez pas obtenir des résultats en commençant les séances en pleine forêt lors des périodes de chasse par exemple. Apprendre le renoncement à son chien c’est le contrôler davantage en stoppant une intention de faire ou une action en cours. Bien entendu, il sera toujours plus facile de stopper une intention de faire plutôt qu’une action déjà amorcée.

En effet, un chien lancé dans sa piste est un chien qui ne répond plus de rien, qui est dans sa bulle et qui fait abstraction de tout, sauf de la trace de sa proie. Autant vous dire que vous pouvez toujours tenter de le rappeler, il n’aura que faire de votre demande. Sachez que, vous ne serez que très rarement plus intéressant qu’une proie que votre chien aura en vue (ou en « truffe »), mais vous pouvez faire en sorte que votre relation soit telle qu’il apprécie plus que tout revenir à vos côtés ou mieux : rester à vos côtés.

Le plus important, vous l’aurez compris, sera donc, de faire preuve d’un maximum d’anticipation. Vous devez connaître votre chien, ses mimiques, les éléments extérieurs qui le déclenchent, l’environnement que vous lui proposez.

Si vous n’êtes pas serein et que vous n’êtes pas sûr de contrôler votre chien, n’hésitez pas à garantir une certaine sécurité en le promenant avec une grande longe. Pour certains chiens, l’appel de la potentielle proie sera toujours beaucoup plus fort que l’appel de son maître, il faut parfois s’adapter et ajuster les balades en conséquence.

De plus, votre chien verra et sentira bien avant vous la présence d’une proie, c’est, donc ici, qu’entre en jeu la bonne observation des mimiques de votre chien ! Dès qu’il commence à faire pivoter ses oreilles, à remuer la queue de manière excessive, n’hésitez pas à détourner son attention en l’invitant à jouer à son jeu préféré par exemple, ou en lui proposant une petite séance de pistage à l’aide de friandises avec une forte appétence.

En clair : devenez drôlement plus sympa et attractif que l’éventuelle proie au loin. Si cela ne suffit pas, mettez alors en place les commandements tels que le « stop » ou « tu laisses ».

Pour résumer ce point :

  • Travaillez les notions de renoncement dès l’arrivée de votre chien à la maison, en commençant dans un environnement très pauvre en stimulations pour, ensuite, augmenter la difficulté des exercices,
  • Proposez des activités ou jeux pendant les balades pour attirer l’attention de votre chien et lui donner envie de rester avec vous,
  • Tenez votre chien en longe si son instinct est devenu incontrôlable pour garantir sa sécurité,
  • Anticipez un maximum et observez les réactions de votre chien pour stopper son intention de faire et non pas son action déjà amorcée.

Renforcer la relation maître et chien

Ce point est très certainement le plus important et résume finalement les quelques points précédents ! Vous devez créer et renforcer la relation que vous avez avec votre chien au quotidien, c’est un travail de tous les jours qui sera nécessaire pour espérer obtenir des résultats. Et pour renforcer une relation entre un maître et son chien, il faut :

  • répondre à ses besoins physiques, mentaux, olfactifs et sociaux,
  • accepter la vraie nature de son chien,
  • avoir une attitude cohérente et juste,
  • proposer un environnement sain et sécurisant,
  • fixer un cadre au quotidien, que ce soit à la maison ou à l’extérieur,
  • proposer une éducation ferme, certes, mais toujours respectueuse des principes de l’éducation positive,
  • être sûr de soi et sûr de son chien.

Éviter les jeux de lancés

Pour finir, évitez les jeux de lancés qui auront l’avantage de défouler physiquement votre chien, certes, mais qui auront en revanche l’inconvénient de renforcer l’instinct de poursuite et donc de prédation. En effet, lorsque l’on jette une balle ou un bâton à un chien en essayant de le lancer le plus loin possible, on apprend au chien que poursuivre des proies ; c’est cool et c’est même encouragé.

Si vous souhaitez renforcer l’instinct de prédation de votre chien : il n’y a pas de meilleure idée ! En revanche, si vous souhaitez l’atténuer, alors, jouer à ce genre de jeu avec votre toutou n’est absolument pas cohérent. Préférez plutôt des jeux de réflexion, de pistage, de recherche. pour dépenser votre chien mentalement et de manière olfactive et donc, de répondre à son instinct de prédation, mais de manière contrôlée et intelligente

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